Votre guide pour débuter le Hike & Fly
Le marche et vol (”Hike & Fly” en anglais) est une des nombreuses manières de pratiquer le parapente. Arpenter les sentiers, apprécier le calme de la nature et être récompensé par un vol contemplatif, voilà le programme qui attire de nombreux pilotes.
Si par le passé le vol rando nécessitait une grande expérience pour être pratiqué en toute sécurité, les évolutions techniques du matériel et la démocratisation de la pratique rendent le Hike & Fly accessible aux pilotes de plus en plus tôt dans leur progression, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut faire n’importe quoi. C’est pourquoi nous vous proposons de faire le tour des différents conseils, outils et astuces pour adopter les bons réflèxes le plus tôt possible.
Préparation et Planification
Comme pour la randonnée, le ski, l’escalade ou tout autre sport se pratiquant en extérieur, il n’est pas envisageable de partir en vol rando sans avoir préalablement plannifié sa sortie. Préparer votre feuille de route et analyser les conditions avec attention sont les premiers réflexes à adopter pour pratiquer sereinement et en toute sécurité.
Pour ce faire, de nombreux outils s’offrent à vous. Voici quelques incontournables :
Analyse des conditions météorologiques
Ça sonne comme une évidence, mais il est toujours bon de le rappeler : s’assurer des bonnes conditions météorologiques est non seulement essentiel pour garantir sa sécurité mais aussi profiter pleinement d’une sortie réussie dans des conditions agréables.
Pour commencer, il est judicieux de consulter les prévisions météorologiques à l’échelle nationale afin de comprendre la tendance générale qui se dessine sur le pays. Comprendre les conditions météorologiques à large échelle vous permet de mieux saisir le fonctionnement des systèmes météorologiques qui rythment nos saisons. Ainsi, vous serez plus à même d’anticiper les conditions des jours à venir autours de chez vous.
Dans un second temps, si la météo à échelle nationale laisse entrevoir de bonnes conditions sur votre région, vous pouvez vous ateler à une analyse plus précise à échelle locale qui vous permettra de déterminer les éléments essentiels :
- La direction et la force du vent météo
- La tendance nuageuse et son développement
- Le risque ou non d’averses
- Les températures
- L’évolution des conditions sur la journée
- La présence de thermiques potentiels et leur puissance
En plus de vous donner (ou non) le feu vert pour partir en vol rando, cette analyse météo est indispensable pour choisir le meilleur endroit où aller.
Analyse topographique
Vous êtes maintenant au fait des conditions météorologiques de la région et vous avez pu définir une zone dans laquelle les conditions semblent propices au vol libre. Il est maintenant l’heure de faire son chemin… au sens littéral du terme.
Pour ce faire, vous allez vous aider des cartes topographiques ! Les cartes sont généralement accessibles sur plusieurs supports :
- Version papier : cela vous permet de les glisser dans le sac et de les avoir toujours avec vous. Fini les problèmes de connexion et les batteries à plat. En revanche, il faut apprendre à lire correctement les cartes et à savoir se repérer sur les itinéraires. Les cartes à échelle trop large peuvent rendre la lecture des sentiers difficile.
- Version numérique : des sites comme Geoportail.gouv pour la France, Maps of Switzerland pour la Suisse ou encore Geoportal.de pour l’Allemagne vous permettent d’accéder à des fonds de cartes qui détaillent les sentiers de randonnées. La version numérique a pour avantage d’être compacte, facile à transporter et à consulter puisque tout est dans votre téléphone. Certaines fonctions comme le zoom ou l’indication de votre position sur la carte sont aussi des avantages pour se repérer précisemment pendant la phase de randonnée. En revanche, méfiez-vous des zones hors-réseau qui peuvent être nombreuses en montagne. Si vous décidez de vous baser sur une carte numérique, assurez-vous d’avoir un plan B en cas de coupure de réseau ou de batterie vide !
Sur ces cartes, vous trouverez de nombreuses informations utiles à la préparation de votre sortie Hike & Fly :
- Les altitudes et lignes de niveau : grâce à elles, vous pouvez calculer le dénivelé cumulé ou encore repérer les différentes inclinaisons de pente de votre sortie.
- Les reliefs : identifiez les décollages potentiels qui sont orientés face au vent ainsi que les zones sous le vent pour vous assurer un vol en toute sécurité, du déco à l’atterro.
- Les points d’eau : cette information s’adresse surtout aux personnes qui partent sur de longues durées (vol bivouac sur plusieurs jours ou très longue rando) pour se réaprovisionner en eau et ne pas risquer la déshydratation.
- Les plans B et options de secours : si les conditions ne sont pas volables au sommet ou qu’un obstacle vous empêche de poursuivre votre chemin, il peut être utile de repérer un autre sentier ou plusieurs sites de décollage. De manière générale, avoir une bonne vue d’ensemble du terrain sur lequel vous évoluez ne peut être qu’un atout !
En résumé, répérer votre itinéraire sur une carte et regarder ce qu’il y a tout autour vous évitera de vous retrouver dans des situations bien délicates. Il ne faut pas oublier que lorsque vous pratiquez le vol rando en montagne, vous êtes dans un environnement technique où les conditions changent rapidement et peuvent parfois s’avérer hostiles si vous vous écartez de votre chemin.
Recherche de zones actives ou protégées
Maintenant que vous avez repéré un itinéraire à votre niveau et en adéquation avec les conditions météorologiques du jour, il vous faut vérifier la réglementation aérienne du coin.
Prenez soin de consulter une carte aéronautique pour vous assurer de ne traverser aucune zone interdite ou active. Ces cartes sont souvent mise à disposition par des sites spécialisés pour chaque pays comme par exemple le site de la SIA pour obtenir les informations aéronautiques françaises, la NATS, son équivalent britanique ou encore le site de la FSVL pour la Suisse qui répertiorie les zones aériennes du pays.
Aussi, vérifiez que le plan de vol envisagé (dès le décollage et jusqu’à l’atterrissage) ne traverse pas de zone protégée telle qu’une réserve naturelle par exemple. Il est primordial de respecter l’environnement, la faune et la flore où vous pratiquez le Hike & Fly.
Choisir son site
En Hike & Fly, le décollage est parfois un moment technique. Si vous débutez ou si vous avez l’habitude de décoller depuis des sites bien amménagés (moquette, manche à air, balise), vous risquez de vous sentir un peu perdu lors de vos premières sorties. Ce retour aux fondamentaux est un bon exercice, mais ça n’est pas une raison pour prendre des risques.
Avant de partir pour votre vol rando, utilisez les images satellites (Google Maps, Geoportail, Google Earth) pour vérifier que le décollage envisagé est accueillant. Référez-vous aussi à votre carte topographique pour évaluer l’inclinaison de la pente. Privilégiez les belles pentes herbeurse et fuyez les pierriers !
Si vous débutez le vol rando, l’idéal est de commencer par un itinéraire qui vous amène sur un décollage officiel, voire même un décollage que vous avez déjà fréquenté. En effet, marcher avec une aile sur le dos peut-être un exercice très physique pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude, il donc faut garder assez d’énergie et de capacité de concentration pour ne pas faire n’importe quoi en vol.
C’est pourquoi nous vous conseillons de commencer par un vol rando sur un site de vol familier. Éliminer les inconnues inhérentes au vol vous permet de vous concentrer sur les nouveautés de la phase de marche avec votre matériel sur le dos.
Le niveau suivant, c’est de vous ateler aux itinéraires plus “sauvages” mais toujours assez fréquentés pour ne pas vous retrouver livré à vous-même.
Prenons l’exemple du Hike & Fly du Col de Frêtes, au dessus d’Annecy. Ce vol rando est tellement populaire et fréquenté que le décollage, bien que sauvage, est équipé d’une balise l’été. Il est rare de ne croiser personne sur toute la durée du vol rando. Du plus, l’atterrissage se fait sur le terrain officiel de Perroix, c’est donc un itinéraire idéal pour continuer à progresser sans avancer complètement l’aveugle.
Si jamais vous ne pouvez pas atterrir dans un champ officiel et que vous vous retrouvez dans l’obligation de vacher, il vous faudra choisir soigneusement votre champ.
De préférence, choisissez un champ herbeux et sans culture. Si ça n’est pas possible, essayez d’en choisir un qui a déjà été fauché dans lequel vous n’abîmerez pas le travail des agriculteurs. Une fois posé, sortez rapidement du champ et par le chemin le plus court. Évidement, pliez votre matériel en dehors de toute zone privée.
Demandez conseil
Si vous ne connaissez pas du tout la zone dans laquelle vous souhaitez réaliser votre sortie Hike & Fly, vous pouvez vous rapprocher de l’école la plus proche pour leur demander conseil. Les moniteurs et professionnels des structures de vol libre sont les mieux placés pour vous renseigner correctement sur l’aérologie locale et les itinéraires du coin.
Que ce soit en ligne sur des groupes et forum ou au décollage en bavardant avec les gens, vous vous rendez vite compte qu’il y a de nombreux pilotes qui seraient ravis de partager avec vous leurs expériences de Hike & Fly ainsi que leurs itinéraires favoris. N’hésitez pas à prendre le temps d’échanger avec des parapentistes plus expérimentés.
Le matériel de vol
Choisir du matériel adapté à son niveau
Tout comme le Hike & Fly se développe de manière exponentielle, le matériel spécialisé suit naturellement la même tendance. Allégé, light, utlra-light, débutant ou performance, les produits de cette catégorie ne cessent de se multiplier sur le marché et vous n’avez que l’embarras du choix.
Dans cette jungle de produits aussi attrayants les uns que les autres, comment choisir celui qui vous correspond ?
Choisir un parcours en fonction de votre niveau
Tout comme un débutant ne va pas décoller dans les thermiques de 14h en pleine saison printanière, il est hors de question de démarrer le Hike & Fly avec 2000m de dénivelé positif (aussi appelé “d+”) et un déco falaise dans un pierrier. Commencez avec un itinéraire simple.
Évidemment, la définition de “simple” ne sera pas la même pour un traileur aguérri ou pour une personne qui n’a jamais pratiqué la randonnée avant cela, mais globalement, une sortie de 500 mètres de dénivelé positif est un niveau raisonnable pour découvrir l’activité et ne pas risquer d’arriver exténué au sommet. Vous pourrez ensuite adapter la difficulté de la prochaine sortie en fonction du niveau de fatigue ressenti lors de cette sortie découverte.
Ce premier Hike & Fly vous permet aussi dévaluer votre vitesse d’ascension qui sera par la suite très utile dans vos choix de parcours. En effet, en plus de choisir un site adapté à votre niveau (comme nous l’avons détaillé dans la partie “choisir son site”), vous devez également anticiper l’horaire auquel vous pensez décoller, et pour ce faire, vous devez savoir évaluer le temps que vous mettrez à marcher jusqu’à votre objectif.
Choisir son aile
Le plus important est de choisir une aile à votre niveau avec laquelle vous êtes sûr d’être à l’aise. Le vol rando peut parfois vous amener sur des terrains techniques à l’aérologie complexe, il est donc indispensable de se sentir serein sous votre aile pour vous concentrer sur le pilotage et éviter un stress inutile.
Si vous êtes débutant, vous pouvez vous tournez vers une aile de sortie d’école qui conserve le plus haut niveau de sécurité passive tout en allégeant votre sac, telle que la BIRDY. Grâce à son homologation EN-A+ et sa structure semi-light, cette aile de progression est parfaite pour débuter la pratique du Hike & Fly en toute sécurité.
Ensuite, lorsque vous êtes un peu plus avancé dans votre progression, vous aurez principalement le choix entre 3 types de voiles :
Ces ailes ne sont pas dédiées uniquement au marche et vol et sont au point d’équilibre entre légèreté et durabilité, comme la STEP X (EN-B+) par exemple.
Elles permettent de tout faire avec un seule voile (Hike & Fly, soaring, vol sur site, cross…) et s’adressent aux pilotes qui souhaitent toucher à tout avec une seule et même aile.
Du bord d’attaque jusqu’au bout des plumes, ces ailes sont conçues pour alléger votre sac. Ce sont des ailes idéales pour le vol rando qui sauront se faire oublier dans le sac depart leur légèreté. C’est dans cette catégorie que s’inscrit la LEAF3 light.
Il faut néanmoins prendre soin de cet équipement car il est naturellement plus délicat que les versions standards des produits. Cette différence de durabilité ne se fera pas sentir dans un cadre d’une utilisation normale de votre parapente, mais faire trainer votre aile sur un sol particulièrement abrasif, par exemple, risque d’abîmer plus rapidement une aile dite “light” qu’une aile classique.
Que ce soit les ailes montagnes (type EIKO2) ou les monosurfaces, ce sont des produits ultra-spécialisés pour une pratique Hike & Fly.
Ce sont les ailes les plus légères du marché mais attention, elles sont généralement moins adaptées au vol thermique et sont, de ce fait, un peu moins polyvalentes que les ailes présentées en amont.
Aussi, les ailes de type monosurfaces ont tendance à ne pas avoir beaucoup de vitesse, ce qui peut parfois être handicapant en montagne, environnement souvent plus venté.
Attention, les homologations de certaines ailes typées montagne comme l’EIKO2 peuvent varier en fonction de la charge alaire. Plus vous chargez votre aile, plus l’aile sera dynamique et rapide. Moins vous la chargez, plus elle sera indulgente et souple. Faites attention à bien lire les recommandations de plage de PTV du constructeur lorsque vous sélectionnez la taille de votre aile afin de ne pas vous faire surprendre !
Ci-dessous, vous pouvez voir le tableau des tailles de l’EIKO2 ainsi que le comportement de l’aile en fonction du poids du pilote.
Choisir sa sellette
Pour ce qui est des sellettes, nous avons eu l’occasion d’aborder le sujet dans un article précédent. Vous pouvez retrouver tous nos conseils pour choisir votre sellette en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Pour finir, quel que soit votre niveau, si vous avez le moindre doute quant au choix de votre matériel, n’hésitez pas à contacter votre boutique habituelle ou votre moniteur. Ils seront les mieux placés pour vous aiguiller vers le meilleur choix et le produit qui correspondra à votre pratique et votre profil de pilote.
Exemple
Vous souhaitez faire un vol rando le matin et décoller dans des conditions calmes. Vous choisissez un décollage en face est avec 750 m de d+ et montez à un rythme moyen de 500 m de d+ par heure. En théorie, il vous faudra donc 1h30 de marche pour atteindre le décollage. Puisque c’est une face Est, vous devez décoller tôt pour ne pas croiser de thermique. Si vous visez un décollage vers 9h30, vous devrez donc partir au plus tard à 8h.
Préparer le reste de son équipement
Maintenant que vous avez choisi votre itinéraire et votre site de vol, il ne vous reste plus qu’à préparer vos affaires. En plus de votre voile, votre sellette et votre secours, voici un exemple de liste de matériel utile pour le vol rando :
Packing list pour le vol rando
C’est in-dis-pen-sable. Quelque soit la longueur de votre marche, marcher avec une aile sur le dos est un effort pour le corps et il faut rester bien hydraté. Souvenez-vous que si vous avez soif, c’est que vous êtes déjà au premier stade de la déshydratation ! N’attendez pas d’avoir cette sensation pour boire.
En vol comme sur les sentiers, vous rencontrerez des terrains parfois tortueux et de bonnes chaussures sont indispensables pour éviter de vous faire mal. Choisissez des chaussures qui maintiennent correctement le pied. La semelle doit être dotée de petits crampons qui vous seront bien utiles en cas de terrain boueux ou glissant.
C’est important de bien se protéger les yeux, alors n’oubliez pas vos lunettes de soleil !
Si vous volez avec un masque, notez-le sur votre liste pour ne pas l’oublier. Pensez également à prendre un paire de lunette à utiliser pendant la randonnée.
Les bâtons de marche sont très pratiques pour répartir l’effort entre vos jambes et vos bras. De plus, ils vous permettent de garder un équilibre et vous servent d’appuis dans les sentiers tortueux.
Attention, avant de partir en vol rando avec vos bâtons, assurez-vous qu’ils rentrent dans la poche dorsale de votre sellette. Ça serait dommage de ne pas pouvoir descendre avec…
Se protéger du soleil est primordial, surtout dans la saison chaude où insolation et coups de soleil arrivent plus vite qu’il ne faut pour le dire. Emmenez votre crème solaire avec vous pour pouvoir la remettre en cours de route.
Pour ce qui est de la marche :
Pour choisir les habits que vous allez mettre, pensez à vérifier les prévisions météo au départ de la rando… mais aussi au lieu décollage ! Rappelez-vous que la température baisse d’environ 0.65°C tous les 100m d’altitude. Une montée de 1000 m de d+ peut donc vous faire perdre 6.5°C ! (s’il n’y a pas d’inversion ou autres phénomènes aérologiques impactant variation de la température). Amener une petite laine n’est donc pas une hérésie si vous parcourez de gros dénivelés, même en plein été.
Pour choisir correctement votre tenue de Hike & Fly, vous pouvez vous référer aux conseils donnés aux randonneurs :
Votre première couche doit être faite d’un tissu respirant qui ne retient pas l’humidité. Évitez le coton et privilégiez des matières techniques qui sècheront rapidement.
En fonction de la saison, prévoyez une couche pour vous protéger du froid : polaire ou doudoune, à vous de choisir selon les températures et vos préférences.
Les randonneurs ont pour habitude de s’équiper d’une troisième couche pour se protéger du vent ou de la pluie. Mais soyons honnête, si des averses sont prévues ou que le vent souffle au point d’avoir besoin d’un coupe-vent, c’est que vous devriez rester chez vous plutôt que de partir en vol rando !
Et enfin, pensez à amener un vêtement de rechange. Pour peu que vous ayez transpiré à la montée, vous pouvez rapidement attraper froid en vol si votre sous-couche est encore humide.
Pour ce qui est du vol :
Selon la durée de votre itinéraire, il est prudent d’emporter un petit encas pour vous rebooster : barre céréales, pâte de fruit, compote, fruits secs, sandwich… Privilégiez des aliments qui ne risquent pas d’être écrasés ou broyés en miettes dans votre sac.
Nous vous recommandons fortement de ne pas chercher à faire une économie de poids au détriment de la sécurité. D’autant plus qu’aujourd’hui, les casques peuvent être très légers. Le casque PILOT ne pèse que 380 g… Ça serait dommage de s’en passer !
En cross, en gonflage ou en Hike & Fly, la règle est la même : avoir des gants vous permet d’attraper rapidement une suspente sans risquer de vous brûler, c’est un gage de sécurité. C’est important de pouvoir affaler votre aile à n’importe quel moment en vous saisissant de la suspente de frein, par exemple. Adaptez l’épaisseur de vos gants en fonction de la saison, mais faites attention à ce que vos gants d’hiver puissent encore passer dans la poignée de frein.
Malgré le poids supplémentaire que cela peut représenter, le parachute de secours reste un élément de sécurité très important.
En effet, lorsque vous évoluez en Hike & Fly, vous serez amené à côtoyer des sites et des aérologies qui ne vous sont pas familières.
Pour ne pas risquer de mauvaise surprise, n’hésitez pas à vous équiper d’un parachute de secours léger.
Pour votre confort en vol, n’hésitez pas à emporter tout autre accessoire de vol qui vous semble utile : radio si vous volez à plusieurs, variomètre, etc.
L’accélérateur est un élément de sécurité que nous vous conseillons de toujours avoir avec vous. Ce dernier peut s’avérer très utile en cas de vent forcissant ou d’un malencontreux passage dans un venturi.
Quelques pensements et un petit flacon de désinfectant ne prennent pas beaucoup de place, ça serait dommage de s’en passer. D’autant plus qu’en randonnée, un petit bobo peut vite arriver.
Vous n’avez plus qu’à ranger tous les éléments cités ci-dessus dans votre sac de portage, avec votre aile et votre sellette de vol rando.
Pour le chargement du sac, chargez le matériel qui vous servira en randonnée de façon à ce qu’il soit accessible sans tout déballer.
Avant de partir, assurez-vous que tout le matériel que vous amenez dans votre sac de portage rentre également dans les poches de rangement de votre sellette pour ne pas être coincé en haut.
Une fois en route vers votre vol rando
Surveiller l’évolution météo
Même si tous les feux étaient au vert lors de votre dernière analyse météo, les conditions peuvent changer au cours de la journée, cela peut même être très rapide en montagne. Pendant votre randonnée, gardez toujours un œil sur l’évolution du ciel et soyez attentif au vent que vous pouvez sentir.
Même si la météo reste au beau fix, observer les conditions tout au long de votre montée vous permet d’appréhender plus facilement l’aérologie que vous retrouverez au décollage et pendant votre vol.
Être respectueux de l’environnement
Lorsque vous êtes en pleine nature, faites preuve de discipline et de respect envers la faune et la flore. Évitez de sortir des sentiers déjà tracés, ne soyez pas trop bruyants et ne laissez traîner aucun déchet ou objet derrière vous. Moins vous laissez de traces de votre passage, mieux c’est.
Si le vol rando nous permet de voler dans des endroits sauvages pour le plus grand bonheur de nos yeux, il en va de notre responsabilité de sauvegarder cet environnement fragile.
Savoir renoncer
Il peut arriver que pendant votre montée ou une fois arrivé au décollage, les conditions ne soient pas celles auxquelles vous vous attendiez. Peut-être la météo s’est-elle dégradée plus vite que prévu ou que vous êtes passé à côté de quelque chose pendant votre analyse… Peu importe, les faits sont là : la sécurité de votre vol n’est pas assurée.
Comme le dit le dicton : “S’il y a un doute, il n’y a pas de doute” !
Redescendre à pied peut être vraiment frustrant, mais savoir renoncer est la qualité la plus importante d’un pilote de Hike & Fly.
Anticipez toujours le risque de devoir redescendre à pied, que ce soit pour être sûr de garder assez d’énergie pour une potentiel descente à pied ou pour garder suffisamment de temps avant la nuit pour rejoindre votre point de départ.
Si vous pratiquez en groupe, faites attention à l’influence que les autres pilotes peuvent avoir sur vous. Si vous pensez que les conditions sont au-dessus de votre niveau mais que tous vos amis semblent vouloir y aller, il n’y a aucune honte à renoncer. Se forcer à voler juste parce que vous ne voulez pas passer pour “la poule mouillée” est une très mauvaise raison de se mettre en vol.
Souvenez-vous : tout le monde ne place pas ses limites au même niveau et respecter les vôtres est essentiel pour rester en sécurité et prendre du plaisir.
Soyez-en sûr : aucun vol rando ne vaut la peine de se mettre en danger.
Profitez !
Voilà notre dernier conseil : profitez au maximum de chaque instant !
Être plongé au cœur de la nature et arpenter des sentiers qui débouchent sur des paysages à couper le souffle est une chance extraordinaire que nous offre notre sport.
Il ne vous reste plus qu’à savourer ces instants privilégiés aux côtés de Dame Nature.
5. Envie d’aller plus loin ?
Vous êtes déjà un habitué du vol rando et l’envie d’aller plus loin vous chatouille les ailes ?
Il est peut-être temps de s’atteler au niveau supérieur : le vol bivouac. Ce sujet est si vaste que l’on peut facilement se demander “Mais par où commencer ?”.
Notre réponse à cette question tient en 2 mots: FLY TOPO !
Cette série de vidéo est à votre disposition pour vous faire découvrir des itinéraires faciles et accessibles pour se lancer dans l’aventure du vol bivouac en toute sérénité.
La série FLY TOPO est régulièrement alimentée par de nouvelles propositions de parcours. Retrouvez tous les itinéraires déjà disponibles sur notre carnet digital :
