Photo de Hugues Bonnel en Supair LEAF3 dans le massif du Mont Blanc

Paralpinisme dans le massif du Mont-Blanc

Mêler parapente avec d’autres disciplines comme l’escalade voire l’alpinisme, c’est l’objectif de nombreux montagnards.

Neige, glacier, roche, masse d’air… Jouer avec les éléments pour tutoyer les sommets est le jeu préféré de Pierre Fornes et Hugues Bonnel qui s’en sont donnés à coeur joie ce mardi 10 octobre 2023.

Hugues nous offre son récit de cette aventure…

"Et si on y allait en volant ? "
Pierre Fornes - Family Pilot

L’Envers des Aiguilles : un nom magique qui, pour n’importe quel grimpeur, sonne comme la promesse d’un granite de cinéma et d’une escalade plaisir. Plaisir… Oui ! Mais seulement une fois le refuge atteint, car la route est longue et la montée laborieuse. Et le pire, c’est que la redescente prend autant de temps, avec l’inquiétude constante de rater le train du Montenvers !

Bon, reprenons depuis le début…

Photo de Hugues Bonnel en Supair LEAF3 dans le massif du Mont Blanc

Si voler dans le massif du Mont Blanc est interdit en juillet et août, c’est bel et bien autorisé le reste de l’année. Il n’en faut pas plus à Pierre pour se dire « Et si on y allait en volant ? ».

L’idée est simple bien qu’audacieuse : décoller au sommet de l’Aiguille du Midi, atterir sur le glacier de Trélaporte, à quelques pas seulement de la Tour Rouge pour l’escalader et redécoller à la rimaye et rejoindre Chamonix en posant au Bois du Boucher.

Nous envisageons d’escalader « le Marchand de Sable« , un classique indémodable du coin qui fut ouvert en été 1983 par Michel Piola et Gérard Hopfgartner. Cependant, le nom de la voie est trompeur et il nous faudra rester bien éveillés pour l’atterrissage sur le glacier qui est déjà bien sec à cette saison.

Pierre est habitué aux vols en haute montagne ainsi qu’aux décollages scabreux. Pour ma part, c’est un peu moins évident. J’ai eu volé, mais après une pause paternité longue d’une quasi décennie, je suis encore en phase de reprise et je ne suis pas aussi serein que Pierre !

Puisque nous sommes basés en vallée d’Aoste, on évalue les différentes options de décollage, mais un rapide calcul de finesse nous confirme ce que nous pensions déjà : nous n’avons pas d’autres choix que de décoller de l’Aiguille du Midi.

Cela signifie donc que les premiers obstacles à affronter sont la logistique liée à la fermeture nocturne du tunnel du Mont Blanc pour travaux, la cohue de la benne de ce qui est aujourd’hui le manège le plus populaire d’Europe et, surtout, l’orientation du vent au décollage pour voler versant sud et descendre la Vallée Blanche.

Pourtant, ce 10 octobre se présente bien : le vent s’annonce très faible à toutes les altitudes malgré une légère tendance Nord. Effectivement, une fois arrivés au décollage de l’Aiguille à 8h30, nous constaterons cette tendance nord bien marquée.

Se pose alors la question du retour à Chamonix : avons-nous la finesse et, surtout, une vitesse suffisantes pour faire face à la brise. Nos ailes ultra-light ne semblent pas être taillées pour faire face à ces conditions, alors nous faisons le choix d’ailes plus performantes : la Savage pour Pierre et la Leaf3 pour moi. Puisqu’à priori, nous n’auront pas besoin de marcher, nous nous équipons aussi de sellettes réversibles pour bénéficier de la protection airbag lors de l’atterrissage sur le glacier.

Photos de Hugues Bonnel au décollage sous le Marchand de Sable

Une fois ces premiers obstacles logistiques surmontés, nous voici enfin au décollage de l’Aiguille du Midi. Le nord est bien présent, nous ne décollerons pas en sud, comme prévu initialement. Puisque nous n’avons pas le choix que de décoller en nord, nous n’avons plus espérer avoir la finesse nécessaire pour basculer dans la Vallée Blanche grâce à un passage par le Col du Plan. Heureusement, grâce à notre choix d’ailes, nous y parvenons sans difficultée !

La suite de l’expédition est fluide. L’atterrissage, que je redoutais tant, se passe finalement dans d’excellentes conditions. Nous posons sur une bande de neige étroite mais bien à plat, face au refuge dans la brise descendante.

Pour ce qui est de l’escalade, c’était absolument génial ! Tant pour la qualité de la grimpe que pour la beauté des paysages. Bref, cette voie nous en a clairement mis plein les yeux.

Pour redécoller, nous décidons de monter une centaine de mètres plus haut que le départ du Marchand de Sable afin de profiter d’un replat, à mi-parcours de la rimaye des classiques Grépon et République.

photo en escalade de Pierre Fornes et Hugues

Une fois redécollés, il ne nous reste plus qu’à profiter du vol jusqu’à Chamonix où nous atterissons, ébahis et déjà pleins de nouveaux rêves.

Vol dans la Vallée Blanche pour rejoindre Chamonix en Leaf3

Souvenirs

01/10

Souvenirs

Escalade du marchand de sable paralpinisme Supair
Strike2 dans la vallée blanche
Décollage de la rimaye dans le massif du Mont Blanc en Supair LEAF3 et Savage
Vol dans la Vallée Blanche pour rejoindre Chamonix en Leaf3
Photos de Hugues Bonnel au décollage sous le Marchand de Sable
Pierre Fornes en savage dans les alpes
photo en escalade de Pierre Fornes et Hugues
Photo de Hugues Bonnel en Supair LEAF3 dans le massif du Mont Blanc
savage-strike2-combo-performance-light
Découvrez votre pack idéal
Hike&Fly Supair
Votre guide pour débuter le Hike & Fly