Portrait – Jason Gondonneau
JASON GONDONNEAU
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
JG : Moi c’est Jason Gondonneau ( Jaz ), j’ai 25 ans. Je suis né dans le sud ouest vers Agen et ses bons pruneaux. Très jeune, j’étais à part, incapable de m’intégrer. Toute ma scolarité n’a été que souffrance, je me suis donc beaucoup renfermé sur les jeux vidéo. A 15 ans je pars pour un CAP en menuiserie. CAP + BP menuiserie en poche je me lance dans un atelier de forge en coutellerie, mes mains me permettent de m’exprimer. Heureux et en paix avec moi-même, à 19 ans je décide de réunir tous les éléments qui m’ont permis d’être heureux. C’est inévitable, c’est sur la route à la rencontre des gens que je me sens bien. Rencontrer, apprendre, se sentir vivant et encore Apprendre. Voila ce que j’aime !
Quand et comment as-tu appris le parapente ?
JG : J’ai appris à la fin de mon premier périple (8 mois sur les routes accompagné de mon ami Nicolas). Après avoir été pris en stop par des parapentistes, ils m’expliquent que ce n’est pas si inaccessible que ça, et que surtout on peut décoller avec tout son matos de randonnée. C’est décidé je ne me pèterai plus les genoux à descendre toutes les montagnes que j’aurais gravies. Après mon stage d’initiation et 5 vols à mon actif, j’achète mon matos et enchaine 20 vols seul dans les Pyrénées. Puis 80 autres dans le Cantal, où je fais les navettes pour l’école Parapente Puy Mary pendant 4 mois.
Peux-tu nous en dire un peu plus le projet que tu as créé ?
JG : Le projet sur lequel Supair m’a aidé est Au Fil du Vent. Alors même que je n’avais à l’époque que 80 vols Supair a cru en moi et mon ex-compagne.
L’idée était de finir ce que j’avais commencé, c’est à dire le tour de la France à pied à la rencontre des habitants de France sur le principe du partage et de l’échange. Je pars 1 an à pied, en stop, sans argent, mon parapente sur le dos faire le tour de la France. Je traverse les Pyrenées d’Est en Ouest, longe la côte jusqu’au Nord. Puis en Bretagne, je re-longe la cote de l’Ouest au Nord-Est jusqu’à Dunkerque pour redescendre dans le sud par la Belgique et les Alpes.
Supair me permettra d’alléger considérablement mon sac avec son matos light (Leaf light et Radicale 3). Seulement 6 kilos, aile, sellette, secours compris, pour voler tout au long de ce périple. J’aurais pu être encore plus léger niveau matos parapente, mais il ne faut pas oublier que je ne suis à l’époque au moment de mon départ qu’à 100 vols et à peine 1 an de pratique.
As-tu un souvenir marquant de vol à nous partager ?
JG : Un seul ? Je crois que le plus dur est de choisir, ils ont tous été uniques et m’ont tous appris. Mais le vol que je n’oublierai jamais : mon tout premier. Je décolle, je n’attendais que ça, j’avais hâte, une légère boule au ventre et à peine 1 minute plus tard la boule au ventre disparue, regardant mon aile, cette chose qui me fait voler et le paysage qui m’entoure, j’ai le souvenir de me mettre à pleurer avec cette phrase en tête « Pourquoi j’ai mis tant d’années avant d’être là ? » Je venais de trouver mon élément.
Quels sont tes projets à venir (parapente et hors parapente) ?
JG : J’en ai des tas ! Le premier finir de monter le film de tout ce périple. Parcourir le globe à la rencontre des gens. Une idée de partir à deux à cheval le parapente sur le dos avec Apolline ma chérie. Un rêve pour elle et un autre pour moi, avec pourquoi pas la possibilité de dresser les chevaux pour qu’ils me treuillent. Le projet avec Nicolas d’un jour trouver un lieu et d’y vivre le plus en autonomie possible. Avoir notre chez nous, et la possibilité d’accueillir à notre tour quoi. Puis le quotidien, sculpture, dessin, création et expériences en tout genre.
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