Image LEAF 2 LIGHT en action

B ou B+: comment s’y retrouver ?

Sur le marché du parapente, les ailes sont de plus en plus nombreuses et les homologations se déclinent: A, A+, B ou encore B+, aussi appelées B sport… Mais qu’est-ce que ça signifie réellement ?

L’Homologation EN

Comme vous le savez, le système d’homologation EN (European Norms) des voiles divise nos parapentes en 5 catégories:

EONA 3 couleur earth photo de l'aile SUPAIR STEP X en vol Voile Savage en action Wild en Red Bull X-Alps
EN-A

Aile école et débutant

EN-B

Aile progression

EN-C

Aile performance

EN-D

Aile haute performance

EN-CCC

Aile de compétition

Cette homologation nous aide à connaître le niveau de pilotage requis pour chaque voile et donc à orienter notre choix de matériel.

Cependant… Comment interpréter un niveau d’homologation qui se divise en plusieurs sous-catégories ? 

Tout le monde comprend à peu près ce que cela signifie: une B+ sera plus exigeante au pilotage qu’une B standard… Mais pourquoi? Comment peut-on savoir si on a le niveau de passer sous B+? 

Si vous vous sentez perdu pour choisir votre prochaine EN-B, alors cet article est fait pour vous !

Pour illustrer nos propos, nous prendrons comme exemple la comparaison entre la LEAF3 (EN-B) et la STEP X (EN-B+) en taille M.

EN -B ou EN-B+: plus ou moins la même chose ?

Comment expliquer cette différence entre deux ailes qui ont pourtant obtenu la même homologation? 

Pour comprendre ce qui différencie ces deux voiles, il nous faudra nous pencher sur leur rapport d’homologation respectif. Ce rapport est un document qui résume les résultats obtenus par les voiles durant le test d’homologation pour chaque critère évalué.

Vous pouvez retrouver de nombreux rapports d’homologation sur les sites de centres d’homologation comme Air Turquoise.

Le centre d’homologation évalue les ailes sur 23 critères, eux-mêmes divisés en plusieurs sous-critères. En fonction des résultats obtenus, tous obtiennent une note (A, B, C, D ou CCC). Il suffit qu’un seul sous-critère soit de la catégorie supérieure pour que le critère entier obtienne le rang d’homologation supérieur. Il en va de même pour l’homologation finale de l’aile: il suffit qu’un seul critère obtienne une homologation supérieure pour que la voile passe au rang supérieur.

Exemple de critères d’homologation allant de A à C

tableau des homologation de voile en fonction des critères

C’est pour cette raison que 2 voiles peuvent obtenir la même homologation sans pour autant exiger le même niveau de pilotage. Pour une voile EN-B sport, plus il y aura de critères en B, plus la voile sera exigeante. Le risque de sortie de domaine de vol est alors plus important et plus technique à piloter que pour une B standard avec plus de critères en A.

Par exemple, sur 23 critères d’homologation, un seul passe en B sur la LEAF3 tandis que la STEP X en a obtenu 3. 

Ainsi, même si ces deux ailes s’inscrivent dans la catégorie EN-B, la STEP X ayant 3 fois plus de critères passant en B sera plus exigeante au pilotage que la LEAF3.

Le rapport d’homologation est un outil qui sert de première étape pour se faire une idée du comportement de l’aile. 

B ou B+, pourquoi ça existe ?

L’étendue des plages sur lesquelles s’étendent l’homologation B ainsi que les progrès dans la conception d’ailes permettent aux fabricants de développer différentes voiles aux caractéristiques totalement différentes, que ce soit au niveau de la performance ou du comportement.

Les différentes conceptions d’ailes dans la catégorie B servent à orienter les voiles sur différentes pratiques. Si une B standard est adaptée à la progression, aux premiers cross voire même aux pilotes souhaitant s’initier au freestyle, une B+ s’oriente vers le cross loisir.

 

photo de la leaf 3 light

Ainsi, lorsque le fabricant décide de qualifier sa voile de B+, c’est un moyen de positionner sa voile sur le marché. Il fait ainsi comprendre que le développement de cette voile vise la performance, et qu’elle s’adresse donc à des pilotes plus expérimentés. 

De même pour la catégorie B, elle permet de communiquer aux pilotes la volonté de créer une voile avec une sécurité passive maximale dans cette homologation, parfaite pour enchaîner après une voile école pour gagner en performance tout en conservant une sécurité adaptée à ce niveau de progression.

Ces sous-catégories (B-, B, B+…), à défaut d’être officielles, sont un moyen pour le fabricant de faire comprendre à quel type de pilote leurs ailes s’adressent. Ils peuvent ainsi proposer plusieurs voiles s’adressant à des pilotes et des pratiques différentes sur un seul créneau d’homologation.

Et donc… Quelle EN-B choisir ?

Tout dépend de votre expérience, du volume d’heures de vol par an, de la régularité et du type de votre pratique, de la charge alaire, mais aussi du terrain sur lequel vous volez, etc… Bref, vous l’aurez compris, cela dépend de beaucoup de choses.

Si vous volez encore sous A, cela peut sembler ambitieux de viser directement une EN-B+ comme prochaine aile, la marche entre les deux étant très importante. En effet, certaines EN-B+ peuvent se comporter comme de véritables C “déguisées” !

À l’inverse, si vous êtes déjà un pilote expérimenté, une EN-B pourrait vous paraître trop proche d’une A et vite vous ennuyer.

Pour vous aider à choisir, différents outils qui s’offrent à vous:

Les conseils de votre revendeur ou moniteur habituel:

C’est la source d’information et de conseils la plus précieuse que vous ayez. Ils seront les mieux placés pour vous guider dans votre choix, alors n’hésitez pas à vous tourner vers eux à la moindre question.

 

Le site constructeur:

Le constructeur est le mieux placé pour définir le type de pilote à qui s’adressent leurs ailes, c’est donc l’un des endroits où vous rendre pour avoir des informations sur le produit. Le tableau des données techniques ainsi que de nombreuses informations fondamentales y sont répertoriés pour se faire une bonne idée du produit.

Les tests:

Les magazines comme Parapente Mag, Cross Country Magazine ou encore certaines chaînes YouTube proposent des essais sur de nombreux modèles en décrivant leur comportement et à quel pilote s’adresse chaque parapente.

 

Le rapport d’homologation:

Savoir le déchiffrer vous permettra de vous faire une première idée du comportement de l’aile. S’il ne vous indique pas clairement à quel type de pilote la voile s’adresse, il peut néanmoins vous servir de point de comparaison entre les différents modèles qui vous intéressent.

Malgré tout, la meilleure source d’information pour savoir vers quelle aile se tourner reste encore les professionnels tel qu’un revendeur ou une école. Seuls des professionnels qualifiés sont en mesure de vous fournir des conseils sûrs et éclairés dans le choix de votre matériel.

Enak Gavaggio avec FLY TOPO
Découvrez le parapente autrement grâce à FLY TOPO
Sellette Altirando lite sous des LEAF2
Marseille Parapente shop ouvre ses portes !